Pour si intéressants à étudier que soient les Ksours actuels du Mzab, il ne faut pas se dissimuler que l’histoire des villes mortes et des lieux de refuge ne leur cède en rien comme intérêt. Là, de même que dans beaucoup d’autres régions de l’Afrique et de l’Orient, l’attrait du passé égale au moins, s’il ne le dépasse, celui du présent. L’époque pré-ibadite nous est insuffisamment connue, les premières phases de l’occupation définitive du Mzab par les ibadites n’ayant pas jusqu’ici été l’objet d’investigations minutieuses de la part des historiens. De là une valeur trop grande attribuée à des relations émanées d’auteurs mzabites souvent intéressés à ne point dire vrai; de là aussi des interprétations inexactes de plusieurs commentateurs qui, trompés par les versions de ces sectaires, se sont parfois déclarés à contretemps leurs trop aveugles admirateurs.
Parmi ces villes mortes et enceintes fortifiées sont:
Ksar-el-Amhar, au nord-ouest de Guerara, Mbertackh au sud de Guerara; Thilez d’Ith et Ksar Aoualaoual, en aval d’El Ateuf; Bordj Lalla-Rhira, Krima Châr, Ksar Hannoucha, le Ksar des Oulad Nçer, au nord de Bou Noura supérieur; Tmizert, Ksar Lououal, au-dessous de Mélika; Ksar Sidi Saâd sur une montagne en avant de Ghardaïa, dominant la vallée de l’Oued-Mzab.
Mais les agglomérations habitées furent autrefois bien plus considérables, puisque les Chroniques signalent l’existence dans la vallée de l’Oued-Mzab de 25 petits ksours. Parmi ceux dont il ne reste plus trace mentionnons ceux dont les auteurs mzabites ont fait mention : c’est ainsi que des groupes de familles étaient établis sur les lieux dits Bou-a-Kiaou, Tirechine, le ravin Mammou, autour de Beni-Isguen; sur le Meurki, entre Beni-Isguen et Bou-Noura; enfin dans d’autres endroits moins déterminés, par exemple au-dessous de l’emplacement de Bou-Noura supérieur, dans la partie inférieure du Chabet Dherbon, à El Ateuf, etc. A côté de ces emplacements que connaissent encore les savants du Mzab, il faut rappeler que d’autres ont été habités, dont l’indication n’a pu parvenir jusqu’à nous. C’est ainsi que Ibn Khaldoun parle dans son Histoire des Berbères d’une localité du Mzab, Beni-Jesid, dont il ne reste aucune trace.
Tous ces villages étaient depuis le v° siècle, date de leur fondation, occupés par des Zenata, les Beni-Mzab et par d’autres Berbères, les Our-fedjouma (Fordjoumia comme disent les Mzabites), branche des Oulhaça eux-mêmes fraction des Nefzaoua.
Ces populations se rattachaient au point de vue religieux aux sectes islamiques des Ouaçlia, des Sofria et des Moatazila; ceux d’entre eux qui se nommaient les Beni-Mzab étaient Moatazila. Les opinions religieuses étaient d’ailleurs assez partagées. Tandis que les gens de Thilez d’Ith étaient tous Moatazila, ceux de Tmizert étaient les uns Sofria les autres Moatazila. Cependant les Moatazila devaient être en plus grand nombre. Voici, à cet égard, ce que dit une chronique : « Le pays fut d’abord rempli de Moatazila s qui professaient des opinions religieuses connues de chacun et de tous, puis vinrent les Ibadites de l’ouest et du sud. Le Cheikh Mohammed-ben-Boukker (que Dieu lui fasse miséricorde) vint du sud chez les gens du Mzab et les convertit à l’ibadisme. »
Dans un autre texte copié, ainsi que le premier chez Atfièch, nous lisons ce qui suit : « Quand l’ibadisme fut vaincu et ses partisans chassés des Tiaret, Cheikh Mohammed-ben-Boukker vint du sud et ramena les gens à l’ibadisme et on lui tua un de ses fils. »
C’est en effet ce Mohammed-ben-Boukker qui, venu non point du sud (sur ce point les Chroniques sont inexactes) mais de l’est ou du nord, se fit au ve siècle de l’Hégire l’apôtre de l’ibadisme au Mzab. Cependant la mention de la mort violente d’un de ses enfants semble indiquer que les habitants ne se laissèrent pas tous facilement orienter vers une foi nouvelle. Lorsque par exemple en 494 de l’hégire (1100-1101 après J.-C), les premiers Ibadites vinrent à Tmizert, les indigènes qui appartenaient aux sectes mentionnées plus haut se comportèrent de diverses façons; les uns consentirent à suivre la doctrine ibadite, les autres s’y refusèrent et, cédant probablement à la violence, quittèrent le pays. L’ancien cimetière désigné sous le nom de Djebana Aïssa ou Aïssis qui se trouve à Ghardaïa, contient deux tombeaux en assez bon état de conservation. D’après les savants de Mélika, ils abritent les restes de deux personnages influents Moatazila, mariés à des femmes ibadites et convertis à cette dernière secte.
La cause de la ruine du Ksar Lououal, au-dessus de Mélika, ne doit du reste être recherchée que dans les luttes violentes entre les Moatazila et les Ibadites.
Au moment où les Ibadites d’Ouargla vinrent s’établir dans le Mzab qu’ils devaient occuper désormais, le pays n’était pas seulement occupé par des Berbères, les Beni-Mzab et les Ourfedjoum : ceux-ci avaient à compter avec une population arabe rivale venue progressivement elle aussi depuis le Ve siècle de l’hégire et qui comptait parmi ses unités les plus puissantes des Ghorfa et la grande tribu des Oulad-Nçer, fraction des Mekhadema.
Recherchons maintenant à la suite de quelles circonstances les premiers ksour importants du Mzab furent détruits ; et parlons tout d’abord de celui qui, tout en étant le plus isolé, doit être considéré comme un des plus anciens.
Ksar-el-Ahmar se trouve à 4 kilomètres environ de Guerara, vers l’ouest- nord-ouest, au delà de Saguet-et-Aïn. Les habitants étaient des Zenakhra venus de la région de Tiaret. Des luttes incessantes furent soutenues par eux contre les tribus rivales des Ftaït, Draïssa, Abadlia, Ouled MouIet. A l’heure de sa prospérité, le ksar comprenait 300 maisons ; depuis longtemps il ne reste plus de ce ksar abandonné que quelques habitations pouvant tout au plus être utilisées comme magasins de dattes; c’est ce à quoi servent encore celles que le temps a laissées debout. Tandis que M. de Motylinski pense que la fondation de Ksar-el-Ahmar remonte seulement à la seconde moitié du XVIIe siècle, certains érudits indigènes le considèrent comme datant d’une époque beaucoup plus ancienne. D’après quelques-uns d’entre eux, il aurait été édifié en 948 de notre ère, mais c’est là une grosse erreur de date, car les tribus arabes dont il vient d’être parlé appartiennent à la branche hilalienne.
Au contraire de Ksar-el-Ahmar, Mbertakh est une des plus récentes parmi les villes du Mzab aujourd’hui disparues. Son histoire est à vrai dire moderne puisque ce ksar a été fondé 42 ans seulement avant Guerara. Aussi, quoi qu’il y ait maints faits nouveaux à mentionner à son sujet, son histoire étant étroitement liée à celle de Guerara qui devait en quelque sorte naître de ses cendres.
Si du voisinage de l’Oued-Zeghrir on passe dans la vallée de l’Oued- Mzab, on peut distinguer au delà du grand barrage d’El-Ateuf les vestiges des Thilèz-d’Ith (en zenatia, flocon de laine). Il est le plus ancien et se trouve situé en aval de tous les autres ksour. Ses ruines consistent en débris de murs de deux ou trois habitations sur la partie culminante d’un petit mamelon rocheux isolé et en un pan de muraille qui, au niveau du lit de l’oued, paraît rappeler une partie du tracé de l’enceinte. Ce ksar qui ne pouvait guère comprendre qu’une trentaine de maisons existait à l’époque pré mzabite.
Une chronique nous dit, en effet, qu’il était habité par des Moutazilites et que ceux-ci furent obligés d’émigrer après avoir vu massacrer la plupart d’entre eux. Cette version doit être considérée comme beaucoup plus exacte que la suivante, qui mentionne comme habitants de Thilèz-d’Ith des Oulad-Mhammoud, des Oulad-Nçer et des Oulad-Ba-Addi. Ces tribus ne devaient, en effet, apparaître qu’avec l’invasion hilalienne, c’est-à-dire beaucoup plus tard. Ce qui est plus certain, c’est que le sultan de Ngouça venait y passer l’été, et que plus tard, toujours pour fuir les fièvres du pays d’Ouargla il se rendit pendant quelques années au ksar de Bou-Noura supérieur.
Les chroniques ont donné deux versions très différentes de la ruine de Thilèz-d’Ith. Dans l’une il est dit que ce sont les débordements du cheikh qui furent le point de départ d’une attaque de la ville par les Saïd et la cause de sa destruction.
Le ksar était gouverné par un cheikh ; quand quelqu’un désirait épouser une jeune fille, il ne le pouvait que lorsque le cheikh « serait entré contre elle ». Un Saïdi vint un jour à passer conduisant sur un chameau un bassour à l’intérieur duquel était une jeune fille. Le cheikh lui dit : « Qu’est-ce là? — « Une jeune fille mariée, dit le Saïdi, nous la conduisons à son époux, notre chef. » — « Revenez sur vos pas, répliqua le cheikh, je serai le premier. » Le Saïdi se mit en marche comme pour obéir au cheikh, s’avança vers lui, le tua. Ce fut cause d’un combat entre les Saïd et Thilèz-d’Ith, combat qui avança la ruine de ce village. Cette lutte une fois terminée, une convention aurait été passée entre les Saïd et les futurs fondateurs d’El-Ateuf.
Dans une autre chronique, il est raconté que le ksar aurait été détruit par les Oulad Nçer, les autres habitants de la région d’El-Ateuf ayant été les premiers à passer à l’ibadisme.
« Les gens qui survécurent à ce massacre se portèrent du ksar Aoulaoual, ensuite à celui dont la fondation est attribuée à Lalla-Rheira, puis au lieu qui existe maintenant (emplacement actuel d’El-Ateuf) et qui précéda le Mzab de « 40 ans ». Une autre chronique nous dit : « Le premier Ksar fut celui de Lalla-Rheira que ruinèrent les Oulad-Necir. »
Il est aujourd’hui établi que Thilèz-d’Ith fut bien le premier ksar de l’Oued Mzab et que les Ibadites n’y habitèrent jamais. N’ayant pas été accueillis, ils allèrent fonder Ksar Aoulaoual, sur un mamelon en lisière le long de la rive droite de l’Oued., en amont et à peu de distance de Thilèz- d’Ith, affirmant ainsi leur intention de chercher à occuper définitivement la région.
Aujourd’hui les ruines d’Aoulaoual sont en partie masquées par des jardins, et un voyageur non prévenu risquerait fort de les laisser passer inaperçues ou de prendre ces vestiges pour des constructions sans signification historique. De la position même de Ksar Aoulaoual il résulte que ce village n’a pu être habité par les mêmes gens que Thilèz-d’Ith, que les deux ksour étaient certainement rivaux, et que celui qui est en amont de l’autre doit logiquement être considéré comme moins ancien.
Le bordj de Lalla Rheira situé à l’entrée du chalet du même nom (à la hauteur d’El Ateuf, à l’est et sur la rive opposée de l’Oued) se présente sous l’aspect d’une petite construction carrée de dimensions peu considérable et de faible hauteur. Bâti et occupé par des Chorfa, il fut ruiné il y environ 400 ans a la suite d’une lutte inégale avec les Oulad Nçer. Il est probable que le Ksar Hannoucha qui, élevé lui aussi par les Chorfa, dominait le premier mamelon rocheux au delà du bordj Assa m’ta Bou- Noura sur la rive gauche de l’oued, fut détruit à la même époque. Les faits d’histoire qui se rattachent à la disparition de ces deux ksour ne nous ont pas été transmis ; une légende seule subsiste, relativement à Ksar Hannoucha : « Ce village possédait autrefois vingt et une maisons et une mosquée; il fut anéanti en quelques jours, les habitants ayant été tués par des serpents, qui, survenus en grand nombre, en faisaient mourir jusqu’à quatre, cinq, dix et jusqu’à douze par jour. » Non loin du bordj de Lalla Rheira se trouve le cimetière des Chorfa. On y montre encore les tombeaux des plus considérables d’entre eux, Sidi Mohammed ben Smaïl et ses deux fils.
Refoulés à leur tour de la région d’El-Ateuf par les Mzabites, les Oulad Nçer allèrent s’établir, vers l’année 1550, en un point situé au nord, de Bou-Noura et se créèrent un ksar assez important qui ne devait avoir qu’une durée relativement éphémère ; ses habitants durent émigrer progressivement et remonter vers le pays d’Ouargla. D’ailleurs les Mekhadema n’ont jamais cessé, depuis des siècles, de venir chaque année au Mzab ; ils viennent camper de préférence à l’endroit dit Kima Char, non loin du cimetière des Chorfa, en face d’El Ateuf et sur le théâtre de leurs anciens exploits.
Tmizert était situé entre Mélika et Bou-Noura dans la vallée de Tighzert. Quand on explore l’emplacement occupé jadis par ce ksar, on y rencontre un certain nombre de tours et de monuments, mais d’une date bien postérieure. Cependant ils peuvent nous servir à indiquer, d’après les traditions mzabites, l’étendue probable du territoire de Tmizert. C’est tout le bas fond limité par une vaste ellipse passant vers le nord à la hauteur des Koubbas de Si Abbaz et de Cheikh ba Abder rahman et vers le sud au bas de la montagne de Meurkhi. Comme ancienneté, Tmizert doit dater de la même époque que Ksar Lououal; avec Ksar el Ahmar et Thilèz-d’Ith ce sont les premiers fondés dans le Mzab.
Si on remonte l’Oued Mzab vers le nord jusqu’à la hauteur de Mélika, une construction blanche à mi-distance entre la rive gauche de l’oued et le ksar attire l’attention du touriste. Désignée sous le nom d’Arr’oum Oud’aï, elle représente tout ce qui subsiste de Ksar Laououal.
Il fut fondé en 945 de notre ère et habité pendant 250 ans par les ancêtres de ceux qui plus tard devaient fonder Mélika. La ruine fut causée par la série des luttes dans lesquelles des Ouaçlia défendant leur doctrine contre les Moatazila avaient eu le dessous.
Pour en finir avec l’énumération un peu longue mais indispensable à faire des villes mortes, il ne reste qu’à parler de Ksar-Sidi-Saâd.
A 600 mètres environ au nord-ouest de Ghardaïa, le touriste qui se rend du ksar vers l’oasis aperçoit sur sa gauche, couronnant le sommet d’une montagne abrupte (Absil Baba Saad) des murailles en grande partie détruites. Si j’ajoute que dans l’enceinte il existe quelques ruines de maisons et quelques réservoirs d’eau, j’aurai énuméré tout ce qui reste de Ksar Sidi-Saâd.
La légende de la fondation du ksar telle qu’elle est racontée paraît devoir être rapportée, malgré qu’elle contienne plusieurs erreurs historiques très grossières : « Il y a plus de huit cents ans, le dey d’Alger était venu pour faire la guerre aux gens du Mzab. Il commença par marcher contre les habitants de Mélika et les bloqua si étroitement qu’ils se voyaient tous condamnés à mourir de soif. Le marabout Sidi Aïssa étant heureusement parmi eux, ils vinrent le supplier de les aider à sortir de cette situation difficile. Aussitôt la nuit venue, Sidi Aïssa se dirigea hors des murs et, sans être troublé par les soldats ennemis qui, en vertu d’une faveur spéciale du Seigneur, dormaient d’un profond sommeil, il se mit à creuser le sol avec une corne de mouton. Après avoir travaillé quelque temps, il appela les fidèles : ceux-ci furent frappés d’admiration en apercevant à quelque distance de Bab-Benthrach l’ouverture d’un puits de 50 mètres abondamment pourvu d’eau et connu sous le nom de Hassi-Hanou.
Avec la confiance, le courage revint aux Beni-Mzab, qui s’acharnèrent dans leur résistance. Découragés, mais désireux de ne point reculer, le bey demanda à Sidi-Aïssa de lui donner la main de sa fille. Le marabout eut l’air d’y consentir, mais sans plus tarder, traça sur la figure et les mains de son enfant, des inscriptions dont la vue seule devait faire fuir les ennemis. Dès que le bey eut aperçu la fille de Sidi-Aïssa descendant les pentes de Mélika, il se hâta de partir avec ses troupes et se réfugia à Sidi-Saâd où il commença à construire un ksar. Sa frayeur était telle qu’il ne voulait pas autoriser ses soldats à aller chercher de l’eau; mais l’accomplissement d’un nouveau fait extraordinaire devait pour quelques temps leur rendre du courage.
Un jour une des femmes qui avaient suivi l’armée voulut descendre seule vers l’oued. Sans prendre le moindre repos, elle gravit successivement quatre-vingt-dix-neuf fois la montagne en portant une guerba d’eau. A la centième, au moment où elle arrivait près du mur au haut du chemin de Sidi-Belal, elle mit au monde un fils qui mourut sur l’heure. A cet endroit si miraculeusement désigné, on creusa le sol et à 20 mètres l’eau fut trouvée.
Malgré tout, les Mzabites s’étant coalisés parvinrent à chasser le Dey, son ksar fut démoli et désigné depuis sous le nom de Ksar-el-Kali ».
Plusieurs versions, différentes de celle reproduite plus haut, sont bien connues des savants du Mzab, c’est ainsi que Ksar Sidi-Saad aurait été fondé par un Abbassi sultan du Quelâa des Beni-Abbês (entre Akbou et Bordj-bou-Arréridj) venu au Mzab pour exercer des représailles contre ses habitants. Ce chef devait être assez bien pourvu de matériel de guerre, si l’on en juge par les cinq ou six énormes canons en bronze trouvés au Quelâa.
Pour d’autres, ce n’est point El Abassi, mais bien les Beni-Mzab habitant Ghardaïa qui, dans la crainte de ne pas pouvoir lui résister, auraient il y a quatre cents ans bâti la première enceinte, afin de s’y retrancher au cas où leur ville serait prise. Ils auraient échappé du reste à cette extrémité, leur ennemi ayant été forcé de lever le siège et départir en, abandonnant une partie de ses bagages.
Le commandant Coyne dit : « que d’après la tradition arabe, ce ksar avait été assiégé, dans le temps, par un bey turc qui aurait péri avec sa troupe ».
Il reste probable que le Mzab a dû être envahi vers le XVe siècle, mais ce qui ne saurait soulever de discussion, c’est ce fait bien établi que les Mzabites n’ont pas été les fondateurs de Ksar Sidi-Saad et ne l’ont jamais occupé d’une façon permanente. Aussi doit-on considérer comme dénuée de fondement l’opinion ainsi formulée par le commandant Coyne : « Tout porte à croire que ce petit ksar a été édifié par les Mzabites de Ghardaïa, afin de protéger les débouchés de la rivière et de garder la ligne des hauteurs qui dominent la ville du côté du sud et qui s’étend d’une manière continue jusqu’aux limites de la Chebka vers l’ouest. »