Le Parc national du Djurdjura: Une biodiversité à mieux faire connaître

10022021

 

 

 

 

 

 

 

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L’Algérie, de par sa grande superficie (2 741 381 km2) jouit d’une large gamme de biotopes et de bioclimats1, favorisant l’existence d’un ensemble d’écosystèmes et la différenciation d’un grand nombre d’espèces animales et végétales2. Le nord de l’Algérie renferme plusieurs écosystèmes forestiers et un ensemble de zones humides qui entretiennent cette diversité3. En Kabylie, le Parc national du Djurdjura, situé entre la wilaya de Bouira et celle de Tizi-Ouzou, est un majestueux site naturel couvrant 18 550 ha, riche d’une grande variété de paysages et d’espèces, certaines endémiques de la région du Djurdjura, d’autres endémiques de l’Afrique du Nord. Ces espèces endémiques jouent un rôle primordial dans le maintien des fonctionnalités des écosystèmes, et représentent aussi un centre d’intérêt culturel, touristique et écologique pour les populations locales. Malheureusement, la richesse écologique du Parc est menacée, confrontée à plusieurs transformations de son territoire causées notamment par le surpâturage, les feux de forêt et un urbanisme mal maîtrisé qui dégradent les milieux de jour en jour.

 

 

 

 

 

 

Une richesse climatique, géologique et biologique

 

Le Parc national du Djurdjura est un établissement public dont le cadre administratif a été défini par le décret ministériel n° 460/83 du 23 juillet 1983, sous la tutelle de la Direction générale des forêts et du ministère de l’Agriculture4. Il forme un massif forestier situé au niveau de la chaîne de montagnes de l’Atlas tellien. Ce massif est fractionné en trois parties : le massif oriental (point culminant : Lalla Khedidja à 2 308 m), le massif central (point culminant : Ras Timédouine à 2 305 m) et le massif occidental (point culminant : Haizer à 2 164 m). Le sol de ce massif, pour partie de nature calcaire, est constitué de terrains fortement plissés et fracturés5. Gneiss, granits et grès sont également présents. La région du Djurdjura se caractérise par des précipitations (pluie et neige) annuelles, variables selon l’altitude, pouvant atteindre les 1 500 mm, ce qui la place parmi les régions les plus arrosées d’Algérie. La température peut descendre en dessous de 0 °C durant la période hivernale (de décembre à la fin février) mais dépasse rarement 24 °C en été, en altitude.

 

Joyau du Parc, le lac Ouguelmim est un fabuleux écosystème hydrique temporaire, qui culmine à une altitude de 1 600 m. Lieu de culte et de plaisance pour les randonneurs du Parc, il possède une flore et une faune particulières, adaptées aux rudes conditions du climat local. En effet, il est enneigé durant toute la période hivernale et le début de la période printanière.

 

 

 

 

Une grande biodiversité floristique…

 

La systématique proposée ici se rapproche de celle présentée dans un récent rapport de l’UICN. La Kabylie-Kroumirie, où se situe le Parc naturel, abrite un ensemble d’espèces végétales caractéristiques de la région, dont quelques endémiques de rang infra-spécifique à protéger. Citons, par exemple un agropyron (Roegneria marginata subsp. kabylica), une aristoloche (Aristolochia longa var. djurdjurae) et un pâturin (Poa ligulata var. djurdjurae).La végétation du Parc est structurée en strates arborescente, arbustive et herbacée. Les formations sylvatiques sont des chênaies et des cédraies pures (à cèdre de l’Atlas – Cedrus atlantica) ou des associations de chênaies-cédraies. Au sein du Parc, une réserve intégrale délimitée par une clôture héberge une sous-espèce endémique et emblématique maroco-algérienne de pin noir (Pinus nigra subsp. mauretanica). Les pinacées (principalement le pin d’Alep – Pinus halepensis – et le cèdre de l’Atlas) et les fagacées (représentées par le chêne liège – Quercus suber –, le chêne zéen – Quercus canariensis –, et le chêne vert – Quercus ilex) sont majoritaires, mais on y observe aussi certaines familles accompagnatrices telles que les cupressacées avec le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), les taxacées comme l’if commun (Taxus baccata), ou encore les aquifoliacées représentées par le grand houx (Ilex aquifolium). La présence, unique pour l’Afrique du Nord, du genévrier sabine (Juniperus sabina) est à signaler. Parmi les plantes herbacées on peut apercevoir plusieurs armoises dont Artemisia absinthium et A. atlantica, ainsi que la férule (Ferula communis), plus commune. À partir du début du mois de mars on observe sur une large partie du Parc le calicotome épineux (Calicotome spinosa) en fleur.

 

 

 

 

 

… et faunistique

 

Le Parc regorge d’animaux nocturnes et diurnes qui font sa réputation. Les visiteurs de ce sanctuaire peuvent facilement observer les grands rapaces qui sillonnent le ciel, entendre et contempler les petits passereaux qui enchantent la vue. Durant cinq mois successifs (de février à juin 2016), nos investigations, menées chaque quinzaine sur un transect de 30 km qui rend possible les observations sur la majeure superficie du Parc, nous ont permis de recenser 20 espèces animales diurnes. Parmi ces animaux, les oiseaux sont les plus représentés (50 %) dans nos relevés, suivis par les mammifères (35 %). Les résultats de cette étude reposent principalement sur nos observations personnelles ou des questionnaires renseignés à l’aide de la population locale.

 

Les amphibiens sont représentés par sept espèces dont la salamandre algire (Salamandra algira) ou nord-africaine et la rainette méridionale (Hyla meridionalis), adaptées aux conditions extrêmes d’altitude.Des études précédentes au sein du Parc6 recensent 145 espèces animales, dont 10 de mammifères considérées comme menacées et 18 espèces de reptiles ; principalement des lézards, des couleuvres et des tortues. Les principales espèces d’oiseaux observées sont les rapaces diurnes, tels que le vautour percnoptère (Neophron percnopterus), le milan noir (Milvus migrans) et autres aigle botté (Aquila pennata), buse féroce (Buteo rufinus) et épervier d’Europe (Accipiter nisus), ainsi que quelques passereaux au niveau des forêts denses du Parc. Lors de nos observations, nous avons pu noter la présence de quelques rapaces cités dans des rapports précédents : le vautour fauve (Gyps fulvus), l’aigle royal (Aquila chrysaetos) et le gypaète barbu (Gypaetus barbatus). Nous n’avons toutefois pas pu confirmer la présence du vautour moine (Aegypius monachus) quelquefois mentionné dans la littérature, mais nous espérons que des suivis portant spécifiquement sur les rapaces de la région pourront avoir lieu dans un avenir proche.

 

Nous avons aussi observé la présence d’une petite population menacée par le braconnage (invoquant le besoin de protection des troupeaux) d’hyènes rayées (Hyaena hyaena). Une grande population de singes magot (Macaca sylvanus) colonise actuellement le Djurdjura, principalement au niveau du massif avoisinnant la cascade de Mimouna. Ce massif rocheux de falaises et de grottes est situé à 1 200 m d’altitude sur le versant sud du Parc, autour d’une source d’eau localisée à 8 km de la ville de Haizer. Cette cascade est dominée par des formations de cèdres, de chênes, d’oliviers (Olea europaea), de lentisques (Pistacia lentiscus). Elle est également le refuge d’une population de crabes d’eau douce (Potamon fluviatile algeriense), sous-espèce endémique d’Afrique du Nord. Cette population de crabes semble avoir colonisé la cascade de Mimouna depuis la zone humide de l’oued Soummam, par l’intermédiaire de l’un de ses affluents.

 

 

 

 

 

Des menaces liées à la surexploitation

 

La grande diversité faunistique et floristique observée dans le Parc national du Djurdjura est cependant en sursis : plusieurs menaces pouvant provoquer une disparition rapide de ces paysages sont signalées. En premier lieu, la surexploitation des ressources naturelles, due principalement au surpâturage bovin, ovin et caprin, représente une réelle menace pour les pelouses alpines du Parc. Cette pratique, pourtant essentielle pour les agriculteurs locaux, a des conséquences majeures sur l’intégrité du paysage. En effet, les pratiques de surpâturage non réglementées sont un facteur de dégradation de la végétation portant atteinte à la diversité locale : l’absence de moyens de gestion favorise l’expansion du cheptel local au détriment des espèces végétales essentielles au maintien de cet équilibre écologique. La propagation des incendies naturels ou provoqués est une autre forme de menace. En effet, ces deux dernières années, plusieurs hectares de cédraie ont été ravagés par des feux de forêt, provoquant une transformation paysagère majeure.

 

Un autre paramètre joue sur l’intégrité du Parc et compromet sa pérennité dans le temps : l’expansion des constructions. Par endroits on voit ainsi apparaître des complexes touristiques ou des chaînes hôtelières, avec leur lot de pollutions (sonores, déchets…) et de dérangement de la biodiversité. La fréquentation humaine perturbe l’équilibre entre les espèces et change même le comportement de certaines d’entre elles. Le fait de côtoyer chaque jour les visiteurs du Parc et de s’habituer à recevoir de la nourriture de leur part (malgré une interdiction) favorise la dépendance de certaines espèces, fragilisant leur survie individuelle. Le singe magot, par exemple, a tendance à se familiariser avec les humains, perdant son instinct sauvage.

 

Les pratiques de reboisement par semis et les relâchés d’animaux (obtenus par supportive breeding) constituent un des outils de gestion permettant de limiter l’érosion de la biodiversité locale et de préserver le Parc pour les générations futures. Néanmoins, ces pratiques doivent être effectuées en veillant à limiter le brassage entre populations autochtones et populations allochtones, car cela risquerait de poser des problèmes au niveau de la diversité génétique. En effet, des croisements avec des lignées génétiques allochtones entraînent un risque de diminution des capacités d’adaptation des populations aux conditions locales (voir l’exemple de l’abeille noire dans Le Courrier de la Nature n° 305, p. 11). Des populations de chardonneret élégant (Carduelis carduelis) récupérées du trafic illégal sont ainsi réintroduites sur le site, mais il est indispensable de les contrôler (étude des caractères génotypiques) avant cette pratique. Un autre problème peut survenir en cas de populations de taille réduite et isolées : la menace de la consanguinité, qui à terme diminue la capacité de la population à se maintenir durablement dans son écosystème en favorisant l’apparition de tares ou en diminuant la fécondité.

 

 

 

 

Conclusion

 

La diversité en termes d’écosystèmes (forestier et montagnard d’un côté, littoral de l’autre) et d’espèces endémiques (animales et végétales) fait de l’Afrique du Nord méditerranéenne et plus précisément de la Kabylie dans le cas présent un point chaud régional de biodiversité, pas encore assez connu et cependant menacé par l’anthropisation, comme l’ont montré plusieurs études scientifiques réalisées ces trente dernières années.

 

Nous participons à plusieurs campagnes de sensibilisation destinées à la population locale et aux visiteurs pour la protection et la valorisation des ressources naturelles de ce site. Des efforts de restauration des milieux sont ainsi entrepris.

 

La forte diversité faunistique et floristique dans cette aire protégée, et surtout la présence de nombreuses espèces endémiques, lui confèrent une grande valeur patrimoniale. Cette diversité biologique, au niveau des espèces, des écosystèmes et des paysages, peut constituer un facteur positif pour le développement socio-économique, culturel et touristique local. En effet, la production de bois, les aires de repos et de plaisance, ainsi que les sites historiques et culturels, s’ils sont bien gérés, sont au cœur d’un développement touristique et économique de cette région alors compatible avec ses capacités d’accueil, d’adaptation et d’évolution, au bénéfice de la population locale.

 

Cependant, malgré l’intérêt que revêt le Parc national du Djurdjura pour la Kabylie et l’Algérie, la persistance locale et l’intensification de certaines pratiques anthropiques pesant sur l’intégrité et la richesse du paysage au sein du Parc risquent de compromettre à long terme son statut d’aire protégée et les bénéfices que la région pourrait tirer d’une bonne gestion, qui s’inscrirait dans une perspective de développement durable.

 

 

 

 

M.B.* et A. N.-K.**

 

 

 

*: Mouslim Bara, Faculté SNV-ST, Université de Bouira.

**: Amine Noual Khiter, Laboratoire BEE, Faculté SNV-STU, Université de Guelma.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Biosphere Reserves in Algeria: Tassili N’Ajer – Illizi and Tamanghasset

28122020

 

 

 

 

Geographic locations and surface areas

* Location: Latitude 23° 00’ to 26° 50’N/ Longitude 05° 20’ to 12° 00’ E

* Altitude: ±1.150 to 2.158 metres

* Total Area: 7,200.000 hectares

 

 

 

Designations 

* RAMSAR site 2001

* UNESCO Biosphere Reserve 1986

* UNESCO World Heritage Site 1982

 

 

 

 

 

Tassili N’Ajjer plateau, located in south eastern Algeria, is well known for holding remains of rock paintings preserved in the prehistoric caves wich tell the story of human life in the African Sahara between 6.000 BC and the first century. The biosphere reserve locared in the Central Sahara desert, covers seven million two hundred thousand (7.200.000) hectares. It features stunning landscape drawn with eroded sandstone rocks intercepted by sandy plains and dunes. The Wadis in the biosphere reserve harbor relics of the famous emblematic tree species, the Saharan cypress (Cupressus dupreziana). These isolated old specimens of trees are witnesses to the damper climate that reigned in the old times. The reserve hosts the Ihrir Oasis RAMSAR site and the intangible world heritage in Sabbiba and Emzad. Nearby Tassili N’Ajer lies the Ahaggar Cultural Park located in the Hoggar Massif in the exterme south of Algeria. The park is recognized as the second largest national park in the country covering four million five hundred thousand (4.500.000) hectares. It features invaluable archaeological and historical diversity while hosting archaeological sites ranging from six hundred thousand (600.000) to one million (1.000.000) years old.

 

 

 

 

 

Wildlife

 

The Tassili N’Ajjer plateau stretches over a huge area with elevation ranges between one thousand five hundred (1.500) and one thousand eight hundred (1.800) meters altitude. Despite the aridity of the environment in the biosphere reserve, the site hosts remains of notable plant and animal speices of Mediterranean origin in the ecological niches undergoing sub-arid microclimate. One can find the endemic Saharan cypress or ‘tarout’ (Cupressus dupreziana), wild olive (Olea europaea) and myrtle (Myrtus nivellei). Besides, the biosphere reserve hosts deep gorges (wadis), waterholes (gueltas), rocky and sandy terrains, rivers, agroecosystem and rangelands. The ancient artwork in the caves reflects the preexisting fauna speices among which are the hippopotamus and buffalo. The biosphere reserve preserves populations of endangered, vulnerable and common animal speices such as Dorcas gazella (Gazella dorcas), cheetah (Acinonyx jubatus), fennec fox (Vulpus zerda), Rüppel’s fox (Vulpes rueppellii), Arabian camel (Camelus dromedarius) and Mzab gundi (Massoutiera mzabi). It nestles the Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and Golden eagle (Aquila chrysaetos) among many other raptors and bird species.

 

 

 

 

 

 

People and plants

 

The nomadic communities still refer to the traditional knowledge on the use of medicinal and aromatic plants. The biosphere reserve hosts eighty (80) plants which are use by the locals for theire medicinal and culinary properties, such as the kapok bush (Aerva javanica) locally known as ‘temakarkezt’ and used as soap the edible Asphodelus enuifolius, locally named ‘izayane’. The Eruca vesicaria, known by the locals as ‘tanakfayt’, and Teucrium helichrysoides (Diels), locally known as ‘tikmzzutin’, are referred to for both medicinal and aromatic properties.

Other wild plants with medecinal properties are the fragrant oxeye (Nauplitus graveolens), named ‘tafsa’ in Arabic and locally ‘amayu’, the endemic wooly cumin (Ammmodaucus leucotrichus), locally known as ‘akamen’, sage species (Salvia chudaei), locally named ‘abhihaw’, Artemisia judaica locally known as ‘teharaggale’, camel grass (Cymbopogon schoenanthus ), locally named ‘tebaremt’ and Haplophyllum tuberculatum, locally called ‘tufishkan’.

 

 

 

 

 

 

Locals and Tassili N’Ajjer biosphere reserve

 

The biosphere reserve domain still hots sedentary and nomadic indigenous community named Tuaregs with around one thousand (1.000) to three thousand (3.000) people. The reserve encompasses the villages of Djanet, Illizi, Bordj Elhaoues and Ihrir, and Tuaregs, which rely on pastoralism and agriculture and, more recently, tourism.

 

 

 

 

 

Research and Development

 

Since 1924, Tassili N’Ajjer has attracted scholars and researchers. The monitoring of plants and animals species seem to be taking the lead in research agendas targeting cheetah, endemic cypress, acacia, Dorcas gazelle and Barbary sheep.

 

 

 

 

 

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Biosphere reserves in Algeria: El Kala – El Tarf province

14112020

 

 

 

 

 

 

Geographic locations and surface areas

 

* Location: Latitude 36° 55’ to 36° 90’N/ Longitude 08° 16’ to 08° 43’ E

* Altitude: ±800 to 1.200 metres

* Total Area: 76,438 hectares

- Core Area: 18,514 hectares

- Buffer Zone: 56,133 hectares

- Transition Area: 1,791 hectares

 

 

 

 

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El Kala is the bigest national park in Northern Algeria. It covers around seventy-six thousand (76.000) hectares with elevation ranging between eight hundred (±800) and two thousand three hundred (±2.300) meters. The park and its surroundings represent a unique and complex system bringing together all sorts of wetlands and habitats including lakes and marshes, ponds and alder carr, rivers, oak forests and maquis, as well as coastal dunes and marine. The waterscape in El Kala National Park features four (4) wetlands which carned international recognition from RAMSAR convention. The ‘Alder grove of Ain Khiar’, a typical and rare type of wetland, hosts ash, alder and poplar. The perennnial freshwater Lake of Mellah hosts wintering waterfowl. The semi-perennial freshwater Lake Tonga surrounded by marsh is home to breeding water brids. The freshwater marsh of Bourdim offers a breeding site for the herons. Beyond the boundary of El Kala biosphere reserve, the region reveals richness in waterscape where four (4) wetlands offer habitats for migratory bird species. The marsh of Mkhada of eight thousand nine hundred (8.900) hectares is seasonlly-flooded freshwater marsh. The Lake of Fetzara covers fifteen thousand (15.000) hectares with freshwater. The birds lake extends over forty (40) hectares of perennial freshwater. The Cheffia Reservoir covers three thousand (3.000) hectares. The biosphere reserve offers an eco-musuem, a mini-zoo and several bird watching towers which attract more than thirty thousand (30.000) visitors annually.

 

 

 

 

Wildlife

 

El Kala biosphere reserve is famous for being the refuge of the Barbary Red Deer (Cervus elaphus barbarus) and the stop over for sixty thousand (60.000) migratory birds every winter. The biosphere reserve conserves pristine low-montane cork oak woodlands, the last remmants of the endangered pine species in Algeria, Pinus pinaster subsp, the rare Lusitanian oak forests (Quercus lusitanica) and relic riverine woodland in North Africa. The reserve constitues a melting pot fot plant and animal species from various biogeographical origins. It yields one thousand five hundred and ninety (1.590) plant species growing between six hundred (600) and one thosand two hundred (1.200) meter altitude in djebel El-Ghorra and around seven hundred and five (705) animal species includingthe zooplankton. The marine habitat is rich in corals, Posidonia meadows and fish. The mix of highly diverse salt tolerant species growing in marshes and freshwater from a sort of floating islets of cattail (Typha angustifolia), yellow iris (Iris pseudoacorus), bulrush (Scirpus lacustris), salt marshes bulrush (Scirpus maritimus), common reed (Phragmites australis), willow species (Salix pedicellatta), bur reed (Sparganium erectum) and white water lily (Nymphaea alba) among many others.

 

 

 

 

 

 

Plants and people

 

The biosphere reserves yield forty (40) medecinal plants used by the local community in the preparation of infusions to treat various diseases.

 

 

 

 

People and Biosphere reserve

 

El Kala biosphere eserve is home to eighty seven thousand (87.000) inhabitants. Agricultural practices and wild plant harvest for culinary and medicinal properties are part of the locals lifestyle.

 

 

 

 

Research and Develepment

 

Discoveries of bioactive microorganisms in the Mellah Lake brackish water show the potential for bioprospection, though for the improvement of local communities livelihood. Research initiatives have targeted waterbirds, dragonflies, forests and aquatic vegetation. This is in addition to research studies on invasive characteristics of the black wattle (Acacia mearnsii) in the corck oak forest, ecological and economic valuation of pastoral systems and specific taxa, such as the Afrotropical libellulids and the key species ferruginous duck.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




La Terre Des Lionnes Blanches

21102020

 

 

 

 

 

 

 

Ce documentaire retrace l’histoire exceptionnelle de deux lionnes blanches, deux sœurs, depuis leurs premières semaines jusqu’à l’âge adulte. Incani et Shinga, nées en mai 2009, évoluent dans le cadre sauvage du parc Kruger en Afrique du Sud. La couleur très claire de leur pelage en fait des proies plus facilement repérables pour les autres prédateurs : 80 % des lions nouveau-nés n’atteignent pas l’âge adulte.

 

 

 

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Biosphere reserves in Algeria: Chrea – Blida Province

1102020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Geographic locations and surface areas

 

Location: Latitude 36° 19’ to 36° 30’N/ Longitude 02° 38’ to 03° 002’ E

Altitude: 1.450 meters

 Total Area: 36,985 hectares

            -Core Area: 5,706.5 hectares

            – Buffer Zone: 20,807.25 hectares

            - Transition Area: 10,471 hectares

 

 

 

 

 

 

 

 

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Chrea biosphere reserve lies along the northen and southern ridges of the Tell Atlas Mountains. It plays a vital role in the region, notably as a water reservoir for large cities such as Algiers, Blida and Médéa. The natural park of Chrea was established on communal land to protect the emblematic Atlas cedar forests stretching over one thousand (1,000) hectares in 1925.

The area of the Tell Atlas hosts the ski station of Chréa at an altitude of one thousand four hundred and fifty (1,450) meters, one of the few ski stations in Africa. In the city of Blida, the Patrice Lumumba Garden, also known as Bizot Garden, is located by the river bank of Oued Sidi el Kebir. This public garden, established in 1858, extends over twelve thousand (12,000) square meters and hosts old tree species of local origin and others wich are imported from India and America.

 

 

 

 

 

Wildlife

 

Chrea biosphere reserve hosts around one thousand two hundred (1,200) plant and animal spieces. It is home to endemic Atlas cedar (Cedrus atlantica Manetti) and the Barbary macaque (Macaca sylvanus), finding refuge in the grotto of Chiffa. The reserve hosts typical Mediterranean vegetation formations; namely, the thermo-Mediterranean zone populated by the Aleppo pine (Pinus halepensis) and lentisk (Pistacia lentiscus), the Meso-Mediterranean zone occupied by holm oak (Quercus ilex) and cork oak (Q. suber), and the supra-Mediterranean zone covred by the Atlas cedar (Cedrus atlantica Manetti) and obtuse maple (Acer opalus subsp. Obtusatum). The site is home to a variety of bat species such as the common pipistrelle (Pipistrellus pipistrellus), greater horseshoe (Rhinolophus ferrumequinum) and lesser horseshoe (Rhinolophus hipposideros).

 

 

 

 

 

Locals and Chrea biosphere reserve

 

The inhabitants of Chrea bisphere reserve originate from various cultures; namely, Arabs, Andalusian and Berber. Population is made up of mostly farmers and is estimated at one thousand (1,000) people. The reserve is a hub for international and domestic tourists attracting around ten thousand (10,000) visitors per year.

 

 

 

 

 

Research and development

 

Research initiatives have been numerous, focusing on the Atlas cedar. The reserve provides opportunities and long and short-term internships fot students in its research station, while giving them a space for the organization of seminars and workshops. The biosphere reserve offers an eco-museum promoting awareness on biodiversity and providing the place to people to enjoy the wildlife in Algeria.

 

 

 

 

 

 

 

A consulter:  Rapport Technique de la FAO sur Estimation de la valeur économique et sociale des services rendus par les écosystèmes forestiers méditerranéens: Parc National de Chréa – Algérie ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Biosphere reserves in Algeria: Belezma – Batna province

15072020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Geographic locations and surface areas

Location: Latitude 35° 34’ 52’’ N/Longitude 6° 01’ 38’’ E

Midpoint: Latitude 17° 48’ 48’’ N/Longitude 002° 42’ 11’’ E

 Total Area: 26,250 hectares

         - Core Area: 7,265 hectares

         - Buffer Zone: 6,518.5 hectares

         - Transition Area: 12,466.5 hectares

 

 

 

 

Designation

UNESCO Biosphere Reserve 2015

Important Plant Area 2010

Important Bird Area 2001

National Park 1984

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Belezma biosphere reserve is located in the North-East of Algeria and lies on the hills of Belezma Mountain Chain in the Aurès region, reaching up two thousand one hundred thirty-eight (2,138) meters of altitude. The country’s inland from desertification. It occupies twenty six thousand two hundred and fifty (26,250) hectares of land and marine habitats. The biosphere reserve is home to the Atlas cedar tree (Cedrus atlantica Manetti), the flagship species of the Aurès region and named «Arz el Atlas» in Arabic and «Bignoun» in Berber. The famous cedar endemic to Algeria and Morocco expands over seven thousand (7,000) hectares representing almost one-third (1/3) of Algeria forests. Belezma massif hosts cedar tree stands embedding remarkable genetic traits whose seeds are chased by local breeders for reforestation initiatives.

 

The stunning landscapes in Belezma and the archeological vestige attract numerous international and domestic tourists. The reserve features several archeological sites including caves and tombs witnessing the passage of ancient civilizations. These sites are the R’Hawet wawatermills, the ruins of Abdous Oued Chaâba, as well as the rock carvings of Thérchiouine to Refaa. Beyond the reserve’s territory lie places featuring world-renownedarcheological sites such as the ruins of Zana, the tomb of Imedghacen (Berber king), the ruins of Timgad and Tazoult, as well as the tomb of El Hocine and the Ksar Belezma. Each year the biosphere reserve receives approximately fifty thousand (50,000) visitors.

 

The management framework of the biosphere reserve brings together a variety of stakeholders; namely, the Directory of the Beleza National Park, Belezma Organization for the Conservation of Forests, Belezma Office of Public Works, Belezma Office for Hydraulics, Belezma Office for the Environment and the Presidents of the Communal Popular Assemblies.

 

 

 

 

 

 

Wildlife

 

The rugged mountains with various altitude ranges and exposure are home to around twenty percent (20%) of the overall flora of Algeria growing in forests, thickets, lawns, cliffs, scree, mountains, rivers, caves and mines in Belezma. The dominant Atlas cedar tree grows with holm oak (Quercus ilex L.) or common holly (Ilex aquifolium L.). The biosphere hosts up to six hundred and fifty-five (655) plants of whichrare plants such as rosemary (Rosmarinus officinalis L.), dog rose (Rosa canina L.) and turbith (Globularia alypum L.) and endemics such as Thymus dreatensis Batt. The site is recognized as one of the most important nesting sites of birds of prey in the Aurès Mountain Chain and besides, in its diverse habitats live three hundred (300) animal species including twenty six (26) mammal species, one hundred and twelve (112) bird species and twenty two (22) reptiles species. Several rare animal species finds refuge in the reserve such as the Egyptian vulture (Neophron percnopterus), the lesser grey shrike (Lanius minor) and the striped hyena (Hyaena hyaena).

 

 

 

 

 

Plants and people

 

The wood of the emblematic species of cedar is used traditionaly in weaving and agriculture. Plants thriving in the reserve are used in traditional medecines such as thyme, sagebrush species and rosemary.

 

 

 

 

 

Locals and Belezma biosphere reserve

 

The biosphere reserve is inhabited by three thousand five hundred (3,500)people, descendants from the ‘Chaouias’ tribes of Berber origin (Amazigh). Farming practices are undertaken by the locals on the mountains foothills for the production of barley and wheat. Local communities rely on grazing and more recently on beekeeping, poultry and fruit trees plantations; namely, apple, walnut, apricot and olive. They are still preserving their traditional crafts with the production of clay pottery, jewelry, and tapestry made of sheep wool.

 

 

 

 

 

 

Research and Development

 

Anthropogenic activities and climate change impact on the forests have been the drivers of research initiatives which focused on ecological restoration and reforestation as well as on the characterization of plants associations in Belezma Massif and its surrondings.

 

 

 

 

 

 

 

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Les 10 chutes d’eau les plus spectaculaires du monde

28052020

 

 

 

 

 

 

Si l’eau est l’un des éléments les plus puissants de la nature, les cascades sont la représentation parfaite de cette force fascinante et effrayante à la fois. Si les chutes du Niagara nous font tous rêver, sachez pourtant que notre planète bleue recèle d’autres chefs-d’œuvre tout aussi impressionnants, souvent accessibles au prix d’une longue randonnée. Voici la liste des plus belles chutes d’eau du monde.

 

 

 

 

 

N°10 – Chutes de Sutherland, Nouvelle-Zélande

 

 

 

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Ces chutes verticales, au sud de la Nouvelle-Zélande, s’écoulent sur 580 mètres. On les compte parmi les plus longues du monde. Situées dans une zone difficile d’accès, on les atteint après un trek de 4 jours sur la Milford Track. Le voyage est long mais vous en mettra plein la vue. Un conseil : allez-y un jour de pluie, elles sont encore plus impressionnantes !

 

 

 

 

 

 

N°9 – Chute Dettifoss (Islande)

 

 

 

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Ce n’est ni la plus grande, ni la plus profonde mais certainement l’une des plus impressionnantes puisque avec son débit de 200 m3 d’eau par heure, Dettifoss est la chute d’eau la plus puissante d’Europe. Située sur le cours du fleuve Jökulsa, dans le désert du nord de l’Islande, elle est l’un des exemples les plus flagrants de la beauté et de la force de la nature.

 

 

 

 

 

 

 

N°8 – Chutes du saut de l’ange, Venezuela

 

 

 

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Du haut de ses 979 mètres, Salto Angel est la plus grande chute d’eau naturelle du monde. Située dans le parc national de Canaima au sud-est du Venezuela, loin de toutes civilisations, elle est accessible après au moins trois jours de pirogue et une heure de marche dans la forêt vierge. Un voyage exceptionnel au cœur d’une nature stupéfiante et envoûtante.

 

 

 

 

 

 

N°7 – Chutes de Havasu, États-Unis

 

 

 

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Les chutes d’Havasu se trouvent dans le parc national du Grand Canyon. Ici, le bleu de l’eau se marie parfaitement avec le rouge de la roche pour offrir un décor sensationnel. Situées sur la réserve naturelle d’Havasupai, le peuple aux eaux bleu-vert, ces cascades se situent à 160 km des tout premiers signes de civilisation. C’est donc un endroit protégé et ses eaux sont même considérées comme sacrées par les tribus de la région.

 

 

 

 

 

 

N°6 – Chutes du Niagara, Canada/États-Unis

 

 

 

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De toutes les chutes, ce sont certainement les plus connues et visitées. Été comme hiver, de nombreux curieux viennent découvrir les fameuses chutes du Niagara. Deux d’entre elles se trouvent sur le sol américain – American Fall et Bridal Veil Falls –et la dernière est au Canada – Horseshoe Falls. C’est depuis cette dernière que l’on a la plus belle vue sur ses majestueuses trombes d’eau. Une étape incontournable lors d’un voyage au Canada !

 

 

 

 

 

 

N°5 – Les cascades de Plitvice, Croatie

 

 

 

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Situé entre Zagreb et Zadar, le parc national des lacs de Plitvice est l’un des endroits les plus incroyables de la Croatie. Composé de 16 grands lacs reliés entre eux par plus de 92 cascades et chutes d’eau à couper le souffle, le parc est inscrit, à juste titre, au patrimoine mondial de l’Unesco. Entourés par des forêts d’épicéas, de sapins et d’érables, des animaux rares comme l’ours ou les chats sauvages y vivent en pleine nature. La visite de ce parc est incontournable lors d’un road-trip en Croatie.

 

 

 

 

 

 

N°4 – Chutes Victoria, Zimbabwe

 

 

 

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Situées entre le Zambie et le Zimbabwe, les Chutes Victoria sont l’un des lieux les plus impressionnants de l’Afrique australe. L’eau du Zambèze s’écoule ici sur une centaine de mètres et dans un fracas monumental. Pour découvrir les chutes, optez pour la randonnée ou bien préférez un survol en avion. Pendant la saison des pluies, de mars à avril, elles redoublent de puissance et laissent place à un chaos magnifique. 

 

 

 

 

 

 

N°3 – Chutes d’Iguazù, Argentine / Brésil

 

 

 

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À la frontière entre l’Argentine et le Brésil, les chutes d’Iguazù sont entourées d’une faune et d’une flore tropicales luxuriantes où toucans et perroquets règnent en maître. Ces 275 cascades s’étendent sur seulement 3 km et déversent 6 millions de litres d’eau par seconde ! Elles sont si impressionnantes qu’elles ont servi de décor à de nombreux films comme Miami Vice ou Indiana Jones 4.

 

 

 

 

 

 

 

N°2 – Gouffre de Baatara, Liban

 

 

 

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Situé à Tannourine, au nord du Liban, le gouffre de Baatara, surnommé « gouffre des trois ponts », est une véritable merveille de la nature, profonde de 240 m. Pour découvrir sa principale curiosité, il faut attendre la fonte des neiges : l’oued Baatara y forme alors une cascade de 90 m de hauteur qui jaillit derrière trois ponts rupestres en calcaire. Le spectacle est saisissant !

 

 

 

 

 

 

 

N°1 – Chutes de Kaieteur, Guyana

 

 

 

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Peu de voyageurs visitent le Guyana et sa forêt sauvage… Pourtant, à l’ouest du pays, dans le parc national de Kaieteur, se trouvent certainement les plus belles chutes du monde. Situées sur le cours du fleuve Potaro, elles se jettent du haut d’un plateau de grès de 230 m. Entourées par une nature luxuriante, elles sont à l’image de ce pays encore préservé du tourisme : à découvrir sans plus attendre !

 

 

 

 

 

 

 

Source:  petitfute

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Mouynak* et La Mer d’Aral (Orol Dengizi)

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* (Moynoq en ouzbek, et Mojnak en karakalpak)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mouynak* et La Mer d’Aral (Orol Dengizi)  dans Nature 706px-Aral_Sea_1989-2008

Images satellites de la mer d’Aral en 1989 (à gauche) et en 2008 (à droite).

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’un des lieux les plus désolés de l’ancienne Union Soviétique se cache une réalité consternante: la disparition apparemment inéluctable, en l’espace de deux générations, de la mer d’Aral, auparavant la quatrième mer intérieure du monde. Le port Mouynak, désormais au milieu des terres, témoigne de ce désastre et, tout comme Tchernobyl et Semipalatinsk, accuse en silence la gestion suicidaire au point de vue écologique des édiles de la période soviétique.

 

Mouynak fut le plus grand port de la mer d’Aral, où une grande partie de la pêche était traitée et mise en conserve. En 1921, une grave famine sévissait dans la région de la Volga; Lénine appela la flotte de la mer d’Aral à l’aide et, en quelques jours, des milliers de tonnes de poissons furent acheminées, sauvant des milliers de Russes. Aujourd’hui, victime de la folie des Soviétiques, Mouynak vit un vrai cauchemar, entre mares stagnantes et usines désertées. Aucun poisson ne peut plus survivre dans la mer, 10 000 pêcheurs ont perdu leur emploi, et Mouynak sa raison d’être. Le seul intérêt d’une visite est bien macabre: être le témoin de cette lente agonie. Des bateaux de pêche à l’abandon, aux amarres rouillées, gisent sur la crête d’une dune, à des kilomètres du littoral. La ville a créé un petit musée (photos et peinture) sur la mer d’Aral avant son agonie.

 

 

 

 

 

 

 

 

La Mer Qui Fuit Ses Rives

 

La Mer d’Aral n’existe bientôt plus. L’Amou Darya et le Syr Darya, les deux fleuves qui compensaient les 60 km3 d’eau qui s’évaporaient chaque année de la mer d’Aral, ne l’atteignent plus, absorbés qu’ils sont par les quotas imposés d’une monoculture de coton et d’une économie qui demeure toujours très planifiée. Le niveau de la mer baisse d’un mètre par an, et le cocktail chimique des pesticides et des défoliants déversés dans les champs de coton se concentre sur des milliers de kilomètres pour se déposer en croûte sur les rives asséchées. En quarante ans, la superficie de la mer a diminué de 90% et ce qui était autrefois le quatrième plus grand lac du monde s’est divisé en trois plans d’eau distincts.

 

Une île se trouvait jadis au milieu de la mer, à propos de laquelle d’anciennes légendes faisaient état d’un château hanté d’où l’on ne revenait pas, où des dragons gardaient des trésors entourés de sables mouvants ardents.

À l’époque soviétique, cette île s’est révélée tout aussi dangereuse, puisqu’elle abritait des bases ultra-secrètes destinées aux tests d’armes biologiques. Ce lieu se trouve maintenant sur la terre ferme. En 2002, alarmés par les risques environnementaux (et peut-être aussi terroristes) que cela représentait, les Etats-Unis ont organisé, dans le secteur, la décontamination de dix sites d’enfouissement d’antrax!

 

 

 

 

 

 

 

 

La Mer d’Aral N’est pas un Problème local. A cheval sur le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, la mer d’Aral est alimentée par des fleuves qui prennent leurs sources dans les glaciers du Kirghizistan et du Tadjikistan. Pour alimenter en eau le Turkménistan et l’Ouzbékistan, une partie des eaux de l’Amou Darya, un des fleuves tributaires, est détournée, privant d’autant la mer, et aggravant encore le déficit imputable, on l’a vu, aux cultures de coton. Les tempêtes de sable, elles, emportent des milliers de tonnes de sels toxiques – les «larmes sèches de la mer d’Aral» – dans l’atmosphère pour les disperser sur des distances énormes, jusqu’à la vallée du Ferghana, jusqu’en Géorgie et même jusque sur la côte arctique, provoquant de nombreux cas de maladies chroniques gravissimes: le taux des personnes atteintes d’anémie est le plus élevé du monde, tout comme d’une forme de tuberculose résistant à tous les traitements connus. Les enfants présentent de malformation prénatales et des immunologiques et neurologiques, dont les malformations prénatales et des cancers.

 

Le nombre des espèces d’oiseaux et de mammifères relevé dans la région de la mer d’Aral a été divisé par deux en cinquante ans. Le rat musqué, dont ont capturait autrefois jusqu’à 500 000 bêtes par an pour leur fourrure, a complètement disparu. La totalité des 24 espèces de poisson n’a pas survécu à la salinité excessive de l’eau: celle-ci est de plus de 100 g/litre contre 35g/litre pour une eau de mer ordinaire (300 à 350 g//litre pour la mer Morte). la mer, en se rétrécissant, ne tempère plus le climat continental devenu extrême dans cette vaste région. Les étés sont plus chauds, les hivers plus froids, et les récoltes de coton chutent en flèche.

 

La Russie est cependant toujours intrinsèquement liée tant aux problèmes qu’aux solutions, surtout depuis que la crise a pris une dimension ethnique et ravive des rancœurs liées à l’ancienne colonisation soviétique et à son obsession de dominer à tout prix les forces de la nature.

 

 

Y a-t-il une solution pour sauver cette mer en perdition?

En 1992, les gouvernants des cinq Etats d’Asie centrale se sont réunis dans une conférence désormais annuelle afin d’établir un plan de secours cohérent. Mais dans un premier temps, confronté aux graves problèmes économiques liés à sa séparation de l’ancienne URSS, aucun d’entre eux n’a pu se permettre de réduire sa production de coton, pas plus qu’il ne dispose des fonds nécessaire pour mettre en oeuvre une gestion plus saine des eaux.

 

De théoriques espoirs s’accrochaient alors à des projets peu réalistes, dont la construction d’un pipe-line partant de la mer Caspienne, la plantation de végétation sur les rives de cette mer pour freiner l’érosion, ou un plan visant à provoquer artificiellement des pluies dans ce vaste bassin.

 

Au début des années 2000, sous l’impulsion de l’UNESCO, de la Banque Mondiale et d’autres instances internationales, le Kazakhstan a été le premier à entreprendre des travaux pour restaurer le lac septentrional en construisant des barrages et en réparant des canaux d’irrigation sur le Syr Darya, ce qui, à la surprise des experts, a très rapidement conduit à un agrandissement notable du lac et même à un redémarrage de l’industrie de la pêche. Encouragés par ces premiers succès, les travaux de restauration de la mer d’Aral continuent: en août 2011, le gouvernement kazakh a décidé de créer une nouvelle digue, permettant d’augmenter encore la surface du lac et de le relier à nouveau à l’ancienne ville portuaire d’Aralsk.

 

Ces efforts ne concernent pour le moment que le nord du lac. Quant à la partie sud, située sur le territoire ouzbek, elle demeure dans un état désespérant, le gouvernement ouzbèke n’ayant visiblement pas la même volonté (et peut-être aussi les moyens?) de la revitaliser. Au contraire, il semble même privilégier des projets de forages pétroliers et gaziers sur les terres asséchées du lac….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La Petite Mère Volga

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«Ceux qui ont goûté à l’eau de la Volga, qui ont admiré la beauté du fleuve reviendront».

Vieux proverbe Russe.

 

 

 

 

 

 

 

La Volga, symbole de la Russie, est chère au cœur des Russes qui l’ont surnommée Matouchka Volga, Petite mère Volga.

Elle est mentionnée pour la première fois par le philosophe grec Ptolémée au IIe siècle, sous le nom de Rha. D’où le nom de Rhadanites donné aux marchands juifs ou persans qui, au Moyen-Age, commerçaient entre le Moyen-Orient, via la Mer Noire et les pas Scandinaves. Jusqu’au VIIIe siècle, les Slaves l’utilisent comme voie de communication. Au XVIe, le Volga devient entièrement russe, lorsqu’Ivan le Terrible conquiert Kazan et Astrakhan. Les premiers bateaux à vapeur apparaissent sur le fleuve dès le XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Le Plus Long Fleuve d’Europe

 

La Volga est le plus long fleuve d’Europe avec 3 690 km. Elle draine un bassin de 1 360 000 km² qui couvre 30% de la plaine russe.

Elle prend sa source dans les hauteurs du Valdaï, non loin du joli lac de Seglier et se jette dans la Mer Caspienne. Son delta de 10 000 km² est formé de 80 bras, dont 4 sont navigables. Axe important, elle assure la moitié du trafic fluvial du pays. Elle est le trait d’union entre la Caspienne, la Baltique, la Mer d’Azov, la Mer Blanche et la Mer Noire. Grâce au système du canal des Cinq Mers qui la relie à la Moskiva, au Don et à la Dvina septentrionale; les bateaux partis de l’Arctique rejoignent la Méditerranée en trois semaines.

 

Le régime fluvial est sous la dépendance d’un climat continental aux hivers longs et froids, aux étés chauds et à tendance aride vers le sud. Le fleuve est pris par les glaces durant quatre mois au nord, trois mois au sud. La fonte des neiges annonce le printemps, fin mars sur le cours inférieur, début avril à Volgograd, et fin avril à Nijni-Novgorod. Il se traduit par l’inondation de la plaine alluviale. De juillet à septembre, le fleuve connaît un étiage. A la fin de l’été, le niveau de l’eau est parfois si bas qu’il entraîne des risques d’ensablement.

 

 

 

 

 

 

Des Centaines d’Affluents

 

En traversant les grandes plaines russes, la Volga reçoit les eaux de centaines d’affluents qui font sa puissance et sa beauté.

Dans sa partie supérieure, elle coule selon une direction générale ouest-est et traverse le domaine de la taïga. Son principal affluent est l’Oka, qui la rejoint, sur la rive droite, à Nijni-Novgorod. La Kama lui apporte les eaux de l’Oural.

En aval de Kazan, le fleuve change d’orientation et suit un tracé nord-nord est et sud-sud ouest, jusqu’à Volgograd où il se divise en deux bras. Pendant tout ce trajet, le fleuve est dominé sur sa rive droite par le rebord des hauteurs de la Volga, orientées nord-sud, mais recoupées par un accident transversal, la crête calcaire des Jigouli, qui le fleuve contourne par la boucle de Kouïbychev. En aval de Kouïbychev les steppes son plus sèches et fournissent peu d’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des Régions Naturelles Diversifiées

 

Le bassin de la Volga s’étend sur plusieurs zones naturelles et occupe 1/3 de la partie européenne de l’ex-URSS. De sa source jusqu’aux villes de Nijni-Novgorod et de Kazan, la Volga coule dans une zone de forêts, puis, jusqu’à Samara et Saratov, dans une région de forêts et de steppes. Dans sa partie sud, elle traverse des steppes arides et semi-arides. Cela explique la diversité de la flore. La faune varie en fonction des régions: grands tétras, gélinottes, outardes, lièvres, renards, loups, élans, martres, écureuils, marmottes….sont les habitants familiers de ses berges.

 

La flore varie tout au long de son cours. Aux forêts de sapins du nord-est, succèdent des chênes et même des tilleuls. Au nord de Iaroslavl, des bois de conifères, de sapins (épicéas), se mêlent aux bouleaux et aux trembles. Au sud les bois sont mixtes, associant aux conifères et latifoliés, des frênes, des érables et des chênes.

 

Le fleuve est peuplé de 75 espèces de poissons, dont 40 font l’objet d’une pêche industrielle. Les principaux sont le hareng, le brême, la sandre, la carpe, le silure, le brochet, l’esturgeon et le sterlet. On pêche également du vobla dans les eaux de la Volga. C’est un poisson que les russes aiment faire sécher pour le manger accompagné de vodka!

 

 

 

 

 

 

 

Un Fleuve Aménagé

 

Ce fleuve nourricier a attiré aussi une grande variété de populations. Tatars, Bachkirs, Tchouvaches, Maris, Mordves et Oudmourtes s’y côtoient avec les descendants des colons allemands qui y furent installés au XVIIIe siècle sous le règne de Catherine II. La République autonome des Allemands de la Volga fut constituée pour les regrouper en 1924. Staline, craignant une avancée allemande dans les années 30, les accusa de complot contre la Russie et les déporta en masse vers la Sibérie et l’Asie Centrale en 1941 et leur République disparut.

 

Depuis les années 1930, la Volga compte 7 centrales hydroélectriques. L’aménagement du cours supérieur du fleuve a commencé avec la construction des réservoirs d’Ouglitch et Rybinsk, destinées à réguler le flux et à approvisionner la capitale en eau par le canal de Moscou.

Le projet ambitieux de Staline d’endiguer la Volga et la Cheksna, pour créer un immense réservoir, fut mené de façon totalement irresponsable par le Comité des Affaires Intérieures qui administrait le travail des prisonniers du Goulag. Plus de 700 villages furent inondés pendant la construction du réservoir, perturbant gravement les équilibres naturels et entraînant une baisse sensible du niveau de la Mer Caspienne. Ce réservoir était destiné à mettre fin aux méthodes de transport du temps des tsars.

 

 

 

 

 

 

La Petite Mère Volga dans Nature mologa-640x420

Avant

galler10 dans Nature

 Ville disparue de Mologa

 

 

 

 

 

 

 

Le Danger Écologique

 

Les grandes réformes économiques qui sont menées dans le pays sont liées étroitement aux questions de la protection de l’environnement. La santé des habitants est gravement menacée par les rejets de la production industrielle et agricole des principaux fleuves. Sur les 100 villes du pays les plus polluées, 65 se trouvent sur le bassin de la Volga. En effet, 45% de la production industrielle et 50% de la production agricole de la Russie sont concentrées dans cette région qui couvre 8% de la superficie de pays. Les stations d’épuration et les réseaux de distribution sont vétustes et nécessiteraient d’être entièrement rénovés.

 

Les indices de pollution dans les bassins de la Volga sont de 3 à 5 fois supérieurs à ceux du reste du pays. Pratiquement aucune ville n’est approvisionnée en eau potable de qualité suffisante. La pollution a des effets nocifs sur la qualité des produits alimentaires. Les maladies et la mortalité, surtout la mortalité infantiles, ne font que s’aggraver.

 

Les centrales thermiques sont responsables de 19% des rejets dans l’atmosphère, de 35% de la pollution des eaux usées et de près de 30% des déchets qui encombrent les terres productives et polluent les eaux souterraines.

 

Un centre de surveillance de la Volga a été ouvert en avril 1998 à Nijni-Novgorod. Trois satellites russes et un américain doivent fournir des informations sur le bassin du fleuve, les risques de crues et d’incendies. Un réseau informatique transmettra les informations recueillies aux provinces de la Volga. Ce centre a été mis en service dans le cadre du programme écologique Renaissance de la Volga élaboré par le Gouvernement de la Fédération de Russie jusqu’à l’an 2010.

 

Ce programme doit fonctionner au niveau de la Fédération, des territoires (républiques, régions), des municipalités et des provinces. Il prévoit la mise en oeuvre d’un grand nombre de technologies modernes, la reconstruction et la modernisation des usines de production pour empêcher et arrêter la dégradation des ensembles naturels. Les terres agricoles devront être plus productives grâce à l’utilisation de nouvelles technologies. Les conditions de vie de la population devront être considérablement améliorées par de nouveaux aménagements urbains, le rétablissement de zones sanitaires de protection. Les forêts, la faune, la flore devront faire l’objet de mesures de protection très stricte. L’assainissement des rivières est également prévu pour améliorer la qualité de l’eau et de la pêche.

 

Le lac artificiel de Rybinsk est tout particulièrement touché par la pollution. Lors de sa mise en eau en 1941, plus de 4000 ha de terres cultivées ont été inondées. L’eau a pris une teinte verdâtre en raison de l’apparition d’une algue qui provient de la décomposition des forêts submergées à l’époque et qui absorbe l’oxygène de l’eau, provoquant la mort des poissons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Collisions Cosmiques – Chocs célestes

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Collisions Cosmiques révèle tout ce qu´il faut savoir sur les crashs de corps célestes, et la façon dont les scientifiques les appréhendent. Elle nous entraîne également à la découverte de notre système solaire et aux confins de galaxies lointaines. Dans cet épisode, au rythme d´un fabuleux voyage dans l´espace, nous avons le privilège de pouvoir observer au plus près les véritables « batailles cosmiques » que se livrent météorites, astéroïdes, comètes, étoiles filantes…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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