Conte Chaoui : Histoire de la Perdrix et du Magicien SERDESLAS
30 11 2020
Il y avait deux femmes, l’une rusée et l’autre imbécile.
L’insensée dit à la rusée. Comment fais-tu ton lait? — Je le trais, répondit-elle, et je le verse à terre.
L’imbécile partit, et fit comme on lui avait dit, tandis que la rusée cachait son lait. Quand vinrent des hôtes chez cette dernière, elle leur donna du lait, ils mangèrent des dattes, du pain, des noix et de la viande ; puis ils se rendirent chez l’insensée. Celle-ci alla consulter sa voisine. Que dois-je donner aux hôtes? lui dit elle. Donne-leur, dit la rusée, des noyaux de dattes, des os, des coquilles de noix. Elle partit, et agit ainsi à l’égard de ses hôtes, qui s’en allerent sans manger.
Une autre fois, la rusée dit à l’imbécile : Allons placer des lacets pour prendre des perdrix. Elles en prirent deux et les emportèrent chez elles. Que dois-je leur faire? dit l’insensée à sa compagne. — Donne-leur, répondit celle-ci, une goutte d’eau, un brin d’alfa, et alors elles cuiront. L’insensée s’en alla et fit ainsi. La rusée égorgea sa perdrix, lui enleva les intestins, la mit dans la marmite, ajouta de l’eau, des oignons, du piment, du sel, de l’ail, alluma le feu, fit du couscous, et mangea, elle et ses enfants. Son fils sortit, portant en main un morceau de viande. Le fils de l’insensée l’aperçut, retourna chez sa mère et lui dit : Apporte notre diner, que nous mangions notre perdrix.
Va la chercher, lui dit sa mère. L’enfant souleva le keskas : la perdrix, dans la marmite, le regardait. Maman, s’écria-t-il, voici que la perdrix me regarde avec ses yeux. Lève la couscoussière, dit la mère. L’enfant l’ôta, la perdrix prit aussitôt son vol, et alla se poser au sommet d’un grand arbre sous lequel dormaient le lion, la panthère, le sanglier, l’hyène, le chacal, la gazelle, le lièvre, la tourterelle, le ramier, le merle.
Au milieu de la nuit, la perdrix eut envie de pisser. Elle pissa, et une goutte tomba sur la tête du lion. Celui-ci dit à ses gens : Sortez, et allez voir s’il fait de l’orage. Le renard sortit, et lui dit : Le ciel est blanc comme mon pelage. La tourterelle sortit, et dit : Le ciel est bleu comme mon oeil. Le chacal sortit, et lui dit : Il est gris comme mes poils. Le lion dit à la fourmi : Monte au sommet de l’arbre. La fourmi monta, et trouva la perdrix changée en une femme enceinte.
Quand vint le jour, les animaux se disposèrent à aller paitre. Le lièvre restat et dit : Je ne paîtrai point. La fourmi piqua (la femme) au bout de l’orteil. Celle-ci tomba, son ventre se déchira, et il en sortit un enfant vivant. Le lièvre le prit et le cacha; ensuite il égorgea la femme, la coupa en morceaux et la fit cuire. Quand les animaux rentrèrent, il la leur partagea. Tous en mangèrent, à l’exception du lièvre qui cacha sa part. Le chacal aperçut l’enfant, il ne voulut point aller paître: Va au pâturage, lui dit le lièvre, je te donnerai ma part. Il partit. Le lièvre alla vers l’enfant, lui mit des souliers aux pieds, et lui dit : Va, et prends garde de boire jusqu’à satiété.
L’enfant partit, arriva à la rivière, et but jusqu’à se désaltérer. Des cornes lui sortirent de la tête comme celles d’une gazelle. Il plaça ses souliers à l’extrémité de ses cornes. Sa soeur sortit, il lui dit : Ka ra ra ra, ô Aïcha, ô ma soeur. Elle prit la fuite; il lui dit : Ô Aïcha, Ka ra ra ra, je suis ton frère.
Elle s’en alla, cherchant le propriétaire d’un champ planté de henné. Elie en trouva un, nommé Serdeslas, c’était un magicien ; elle l’épousa. Ensuite, elle voulut tuer son frère. Elle dit à Serdeslas : Place-toi à l’ouverture de l’outre. Il alla se placer ainsi et devint serpent. Aïcha dit à son frère : Va verser l’eau. Il alla, et trouva Serdeslas à l’entrée de l’outre : Que fais-tu ici ? lui dit-il, – Le temps est chaud, répondit Serdeslas, je reste à la fraîcheur. Sors, lui dit-il, pour que je verse l’eau. Sa femme lui dit Va te cacher dans mon vêtement. Après cela elle dit à son frère : Va laver mon vêtement. Il alla et jeta le vêtement dans l’eau. Il aperçut Serdeslas, lui donna un coup de bâton dans l’eau, et le tua.
Puis il revint. Sa sæur lui dit : Appelle ton oncle pour qu’il vienne manger le déjeuner. Il dit : Mon oncle, c’est mon père. Elle lui dit : Pourquoi dis-tu ton père, puisque c’est ton oncle ? Il lui dit : Il est mort.
Où est sa tête? répondit-elle. Il dit : Je l’ai laissée. Mais il mentait, car il avait apporté la tête sous ses vêtements. Il lança la tête du serpent dans le couscous. Sa soeur en mangea et elle mourut.
Il sortit alors pour aller se placer comme berger. La femme chez qui il travaillait dit à son mari : Tuons ce berger. — Demain, répondit-il, nous lèverons la tente et nous nous établirons sur la crête d’un rocher. Nous mettrons l’enfant dans un tellis, d’un côté. Comment ferons-nous le contrepoids de l’autre côté? dit-elle. — Il dit : Nous mettrons une petite outre de beurre frais.
Ils partirent au matin, et quand vinrent les ténèbres, il se placèrent sur la crête d’un rocher. La femme dit au mari : Tourne le côté du tellis où est l’enfant vers la crète du rocher, enfin qu’en nous levant nous le précipitions. Ensuite ils s’endormirent. L’enfant se leva, retourna le tellis et mit le côté du beurre sur la crète du rocher; puis il se cacha lui-même à la place du beurre et ferma le tellis sur lui.
Quand l’homme et la femme se levèrent, ils dirent : Maintenant il dort, précipitons-le. Ils délièrent le tellis, et lancèrent la petite outre du haut du rocher.
Au matin, ils se levèrent, plièrent la tente et partirent. Pendant la route, l’enfant eut envie de pisser, et il urina dans le tellis. La femme dit à son mari : Notre beurre commence à fondre ; et elle tendit la main pour se graisser les mèches de côté. A son tour, le mari tendit la main pour se frotter le cou.
La nuit, ils dressèrent la tente et ouvrirent le tellis pour en tirer le beurre afin de faire le diner. Ils trouvèrent l’enfant à la place du beurre, et se mirent à pousser des cris jusqu’à ce qu’il prit la fuite. Il rencontra une vieille et lui dit : Je me mets à ton service et serai ton berger. – Reste, lui dit-elle, mais lorsque l’enfant allait paitre, la vieille ne lui donnait pas beaucoup de pain. Lui, de son côté, emmenait toujours les brebis au même endroit, et les y laissait du matin jusqu’au soir; le troupeau revenait affamé. La vieille lui dit : Voilà que le troupeau revient et il a faim! – Ce que tu me fais pour le pain, répondit-il, je te le fais pour les chèvres. – Va-t’en, lui dit la vieille.
Il marcha beaucoup, jusqu’à ce qu’il arriva au village de sa grand’mère. Il lui dit : Conduis-moi chez le roi des génies, pour qu’il m’instruise. Lorsqu’il fut savant, il revint chez sa grand mère. Il lui dit : Amène-moi au marché, je deviendrai mulet et tu me vendras, mais prends garde d’emporter la bride.
Elle le conduisit au marché, et le vendit au roi des génies. Elle oublia la bride. Le roi des génies emmena le mulet à la source et lui enleva la bride pour le faire boire. Il redevint aussitôt enfant, et retourna chez sa grand mère chez laquelle il resta jusqu’à sa mort.
ELK’OÇÇETH EN TSEKKOURT, ED’ SERDESLAS ASEH’H'AR (1)
Ellant sent en ised’nan, hicht tmizrag’t hicht tabahloult. Habahloult henna i hemizrag’t : Mammeχ tsaouidh ari ennem? Hennas : Netch tezzir’th, touezzarth d’i hemourth. Yabahloull herouh’, theya mammeχ is tenna. Hemizrag’t hella heffer ar’i ennes. Mani d ousin inijiouen r’er tmizrag’t, houchasen ar’i; etchin ih’abba (2) , ernin elkhobs, d’eldjouz, d’ouχsoum; assid’in ouiiren r’er tabahloult. Herouh’ nettath atchaour hemizrag’th; hennas mata ad’oucher’ inijiouen? Hennas ouch asen ar’iai n ih’ebba d’ikhsan, d’elferch (3) eldjouz. Atrouh’, heya amma inijiouen, nehni ouiiren our etchin che.
Elmerret ticht, henna hemizrag’th i hbahloult : Arouah’ anniy hik’ellabin (4) annet’t'ef d’isen hisχrin. Et’t'efent sent en tsχrin, ououinhen r’er thado dar ensen. Habahloult henna i hemizrag’th : Mammeχ asen n saoua ? Hennas houchasen himek’k'ith em ouaman, hernasen k’itch em ouari, himerd’in ad’oummen. Therouh’ habahloult, hesaoua amma. Hemizrag’th her’eres hasekkourth ennes, heks as ad’an ennes, theyit d’i hak’emmoucht, heya d’is aman, d’elbeçol, d’ifelfel, ettisent (5), ettichert, hesserr’ elâfith, hesaoua haberbouch (6), hetcha nettath ettaroua ennes. Emmis en tmizrag’th iria irfed’ ak’ebbal (7) em ouχsoum d’oug fous ennes. Emmis en tbehloult izrith, iouella r’er immas, innas : Aouiianer’ d’amensi ennar’ bach annetch aχsoum en tsekkourth ennar’. Hennas iemmas : Rouh’, aoui d’ hasekkourth. Ametchouχ irfed aseχsaχ (8) an, naχ hasekkourth d’i hak’emmoucht hetraâ (9) d’is. Isiouel as innas : A imnia, atta hasekkourth hetraâ d’istitt’aouin ennes. Hek’k'ar as : Ekkes aseχsaχ. Iekkes aseχsaχ, asekkourth toufi. Hessers d’ig ikhf n hessejereth tigith, a tet’sen d’oug allar’ ennes ar d’ouχsel, d’iilef, d’ifis, d’ouchhen, etted’mouth (10), tgerzizt, d’oud’bir, d’ouazedhoudh, taberroggalt (11).
D’oug ammas en iidh, theh’ouadj hasekkourth attebzodh; hebzodh, heidhou hemek ‘k’ith fi ikhf em ouar. Innasen iioud’an ennes: Herieth, hek’k'elem ma hetchath cha elgerreth (12). Iria ouχab, innas : Ajenna hath imlel am elouber (13) inou. Iria ouedbir, innas : Ajenna addaziza am thiť inou. Iria ouchchen, innas : Addaberbach (14) am ouzaou inou. Innas ouar iχet’ t’oufth Ali r’er ikhf en essejereth. Houli χet’t'oufth, houfa hasekkourth houella tamet’t'outh s ouâddis (15).
D’eg agg ouli ouas ekkeren louh’ouch ad’rouh’en ad’serh’en (16). Ibek’k'im hagerzizth henna : Our eggourir’ cha ad’erthâr’. Haχet’t’oufth hek’s as segg ikhf en thafed’ent, heidhou hamet’t'outh imezzek’(17) oudddis ennes iried sis oumetchouχ iedder. Het’fith hagerzizt hefferith, assid’in het’ t’ef thas’ers ihamet’t'outh, hebbit hesemmouit. D’eg ad’rouh’en elouh’ouch heferk’asent (18). Oukoull etchin essis men k’ell (19) agerzizih, heffer essehm ennes. Ouchchen izra ametchouhχ, our iekhs ch ad’irouh’ ad’ irthâ. Hennas hagerzizth : Rouh’ atterthâdh ak oucher’ essamhinou. Iouiir ouchchen. Houiir agerzizt r’er oumetchouχ, heyas arχas d’oug oudhar ennes, thennâs, ouiir, r’areχ attesoudh ald atterouidh.
louiir oumetchouχ ikhold hsouf, isoua aldi g eroua. Eriin as ouchchaoun d’eg ikhf ennes am iya en ted’emouth. leya arχas d’eg ikhf em ouchchaoun ennes. Heried oultemas, netta innas : K’a r’a r’a r’a, ia Aicha, ia oultema. Herouel oultemas ; innas : A Aïcha, k’a r’a r’a r’a, netch d’oumam. Theria oultemas, therouzzi r’ef bab en terak’ith a iχerzen sel’henni (20). Houfa iidj ek’K'aren as Serdeslas, netta d’aseh’h'ar’ (21). Herchelith. Imerd’in theh’ouadj attenr’ oumas. Hennas i Serdeslas: R’im d’eg imi ouiddid. Iouiir netta iouella d’fir’er. Henna Aïcha i oumas : Rouh’ ouezza aman. Irouh’ ioula Serdeslas d’eg imi ouiddid, ik’ar as : Mata hatsaouidh da. Innas : Elh’al ihma, netch ek’K'imer’ d’ilebroud. Innas : Eri (22) bach ad’ouezzar’ aman. Hennas d’âil ennes : Rouh’ effer iman enneχ, d’elleh’af (23) inou. Imerd’in hennas ioumas : Rouh’ sired’ai elleh’af. Iouiir ieyra elleh’af d’oug aman. Izra Serdeslas ioutth soudebbous (24) d’oug aman, inr’ith.
Imerd’in iouella. Hennas oultemas : Lar’a (25) dkhaleχ (26) ad’ietch ameχli. Inna : Khali netta d’baba. Hek’k'ar as : Mata hek’k'aredh babaχ, netta d khaliχ. Innas : lemmouth. Hennas : Mani illa ikhf ennes? Ik’ar as : A netch edjir’th. Netta iskerχous, irfed’ ikhf ennes eddous. Ieyra ikhf oufir’er doug ouberbouch. Oultemas hetcha aberbouch nettath hemmouth.
Imerd’in iria ad’ ikhdem anilti hamet’t'out h hellan ikheddem r’ares hennas i ouriaz ennes : Annenr’ akhelidh aia. Innas : Ad’etcha annerh’el (27) annessers d’ig ikhf our’ezdis, annessers ametchouχ d’oug ousakou (28) d’i eher’ma. Hennas : Mata ha nâdel (29) d’i her’ma in. Innas : Anniy hagechchoult (30) en telousi. Reh’len r’er tenezzaχt, d’egga g essoules, essersen d’eg ikhf our’ezdis. Hennas hamett’outh iourgaz ennes : Eiy hametchouχ d’i thar’ma ousakou d’eg ikhf our’ezdis, d’ira hannekker ah neyer Elbaâd oumma et’sen. Ikker houmetchouχ idhren sakou iouâ har’ma en telousi fi ikhf our’ezdis, ieffer iman ennes d’oug oumχan en telousi iyni sakou fi iman ennes. Argaz etmet’t’outh mani ekkeren ennan : Imira iet’t'es ah niyr. Fetχen (31) sakou, d’efaân (32) hagechchoult fi ikhf our’ezdis. Hanezzaχt ekkeren dhebbek’en (33) akhkham reh’len. Doug oubrid hametchouχ ikholdh ith oubezzidh, ibzodh d’oug ousakou. Hamett’outh henna iourgaz z ennes : Eddehan (34) ennar’ ibd’ou ifessi. Houch afous ennes attedehen essalef (35) ennes; imdi (36) ourgaz ennes ak netta fous ennes ad’idhen iyri ennes,
D’eg idh essersen akhkham, fetχen sakou ad’eksen helousi ad’iyin amensi. Oufin ametchouχ d’oug oumχan en telousi aidhen fellas aldi g erouel. loufa thamr’arth innas : Achem khedmer’ ellir’ fellam d’akhlidh. Hennas : R’im. D’ira irouh’ israh’ ous toutcha amr’arth ar’eroum la bas. Netta ad’iouyir ad’iaoui essâith r’er iidjem oumχan si henezzaχt aldi sialles; essâith treoueh’ hellouz. Hennas hamr’arth : Essâith hatta in heroueh’ hellouz. Innas : Mammeχ tsaouidh d’oug ar’eroum tsaouir’ amt d’i essaith. Hennas hamr’arth : Ouiir. Iouiir netta la bas siiai aldi g ikhlodh haddarth en d’addas. Innas : Aoui iai r’er essolt’an ellejnoun, bach a issek’ran (37). Gag ik’ra souasoua, iouella r’er d’addas. Innas : Aouiiaï r’er essouk ad’ ouellir d’aserd’oun ouai thezenzedh r’areχ, attaouidh algam (38).
Hououith r’er essouk’ hezzenzith is, issolt’an ellejnoun. Hettou algam. Solt’an ellejnoun iououi aserd’oun r’er throuint, ieks as algam bach ad’isou. louella imerd’in d’ametchouχ, iroueh’ r’er d’addas, ik kim r’ares aldi g emmouth.
Transcription en chaoia et traduction de Gustave Mercier
1. Ce conte est écrit dans le dialecte des Oulad-Daoud.
2. Arabe حبّة, qui désigne un grain, et aussi une unité de produit quelconque : datte, orange, etc. Les Beni bou Sliman disent tiyeni, une datte.
3. Racine arabe فرش, couvrir, couverture; mais ce mot ne s’emploie pas en arabe dans le sens du texte. On dirait قشر, des coquilles.
4. Arabe قلب, retourner, renverser.
5. Pour eď tisent.
6. Arabe بربوشة : Sorte de couscous grossier, souvent fait de farine d’orge.
7. ak’ebbal désigne à proprement parler un bâton. Ce mot est pris ici dans le sens de morceau.
8. Arabe كسكاس, marmite en terre, percée de trous dans le bas, pour cuire le couscous à la vapeur.
9. Arabe راعى, observer, considérer. En Chaouia, regarder.
10. had’mouth, la gazelle. En arabe vulgaire ادمي , gazelle de montagne, dérive peut être de la racine berbère. Tamachek : Ʃ, edemi, gazelle de grande taille.
11.taberoggalt, le merle, de aber, particule par laquelle commencent souvent les noms de fleur et d’oiseau, et roggal, noir.
12. Arabe vulgaire القرّة, le mauvais temps.
13. Arabe الوبر , le poil.
14. aberbach, gris, proprement tacheté de diverses couleurs. Arabe vulgaire مبربش, criblé, moucheté. Synonyme مزرقت. Le mot aberbach fait quelquefois partie de noms propres. Ainsi l’on dit : Mh’and aberbach, M’hammed le gris. De même que l’on dit : M’hand aroggal, M’hammed le noir; Mh’and azeroual, M’hammed le bleu (aux yeux bleus), etc.
15. s ouâddis, enceinte; mot å mot: avec son ventre. De même, en arabe vulgaire, on dit بکرشها
16. Arabe سرح , paître
17. Arabes مزّق, déchirer.
18. Arabe فرق, partager.
19. Arabe من قلّ . On dit plus ordinairement من غير .
20. Arabe حنّة ,plante dont les feuilles servent á teindre les doigts en rouge.
21. Arabe سحّار, magicien.
22. Les Beni bou Sliman disent eried, sors.
23. Arabe لحاف , couverture. Le vêtement des femmes se dit ملحفة .
24 . دبوس matrague .
25. لاغى, appeler.
26. خال , oncle maternel. Ce mot est employé ici dans le sens de beau-frère.
27. Arabe رحل , changer de campement.
28. En arabe تلّيس , sac double en grosse laine que l’on place sur le mulet, une de chaque côté.
29. Arabe عدل .
30. hagechchoult, detite outre où l’on met le beurre, en arabe شكوة , par opposition à aiddid, grande outre, arabe قربة .
31. Arabe فتح ; remarquer la transformation assez curieuse subie par le ح ,qui parait étranger au génie de la langue berbère.
32. دفع
33. Arabe طبّق , plier.
34. Arabe الدهان , le beurre déjà ancien; teloussi, le beurre frais.
35. السالف , boucle de cheveux tombant sur les joues.
36. Arabe يمدّ .
37. Arabes قرى , lire.
38. اللجام , la bride.
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