Éléments du dialecte algérien – Des Expressions «ENCORE» et «PAS ENCORE»
11 03 2020
Le mot «encore» marquant la répétition d’une action se traduit par le verbe concave zâd, (f. I) (1) qui signifie littéralement «il a augmenté, il a ajouté».
Ex. : Zâd jâ = il est encore venu;
Rhedouà nezîd nekteb lèk = demain je t’écrirai encore;
Zîd kebb ly ‘l-qahouà = verse-moi encore du café.
Si le mot «encore» indique la continuation d’une action, on le rend par mâ zâl (2) ( = il n’a pas cessé) suivi du verbe principal.
Ex. : Mâ zâl ykteb = il écrit encore;
Mâ zalnâ nerqodoû = nous dormons encore.
Toutefois, même dans cette acceptation, le mot encore se rend par le verbe zâd comme il est dit plus haut, lorsque le verbe français est à l’impératif.
Ex. : Zid tâkoul = mange encore, ne cesse pas de manger.
L’expression «pas encore» se traduit par mâ zâl mâ ( = il n’a pas cessé de ne pas ….) suivi du verbe principal. Le verbe zâl se met à la même personne, au même genre et au même nombre que le verbe principal, mais il reste au parfait dans tous les cas.
Ex. : Mâ zâl mâ jâ che = il n’est pas encore venu.
Mâ zâlet mâ tekteb che = elle n’écrit pas encore.
Pourtant on peut aussi, dans ces diverses locutions, laisser le verbe zâl invariable et le considérer comme ayant pour sujet toute la proposition qui suit:
Ex. : Mâ zâl mâ tekellemnâ che = nous n’avons pas encore parlé.
(1): On trouvera la conjugaison complète du verbe zâd en se reportant au tableau du verbe concave par î donné précédemment.
(2): Zâl est un verbe concave qui se conjugue comme khâf; il doit être mis à la même personne, au même genre et au même nombre que le verbe principal.
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