Travail des cuirs – Kabylie (19 ème siècle)
17 01 2020
Tanneries. - Plusieurs tribus kabyles emploient le chêne de leurs forêts à la préparation des peaux. A Tala Our’ras (Ouled-Amrioub), canton de Bougie, il existe une forêt de chênes. Ce village renferme aussi plusieurs tanneries.
Les habitants sang-mêlés de Zammôra, qui se sont enrichis par le travail des cuirs, préparent eux-mêmes ceux qu’ils mettent en œuvre. Ils trouvent le tan dans les forêts de chênes qui garnissent la cime du Bou-Chiouan , et quand cette substance vient à leur manquer, ils lui substituent, dit-on, une autre écorce semblable à celle du noyer, et qui porte le nom de selkh : c’est ainsi qu’elle a été désignée. Elle leur est apportée dans des filets par les Arabes, qui vont souvent la chercher assez loin.
Outre ces ateliers considérables de préparation des peaux , il en existe accessoirement d’autres dans les villages qui confectionnent des ouvrages en cuir, comme
souliers, bottes, selles et harnachements.
Cordonnerie. -Taourir’t-ou-Berra , chez les Beni-Mimoun, possède deux ateliers de cordonniers, fort occupés, dit-on. Mais cette spécialité appartient principalement aux Ouled-Amrioub qui paraissent avoir le privilège de chausser toute la contrée circonvoisine. Ils fabriquent en outre des soufflets de forge (k’ïour).
Dans la région du Sud, l’industrie de cordonnier est exercée par les habitants de Zammôra (canton d’llmaïn), qui ont aussi des fabriques de chaussure fort en vogue.
Sellerie et harnachements. _ Outre les souliers et les bottes , Zammôra confectionne encore des selles, des porte-pistolets (balaska) , des ceintures en cuir, des éperons. Les tanneries du pays , quoique nombreuses, suffisent à peine aux besoins d’une fabrication aussi variée et aussi active. La petite ville de Taourga (Ouled-Mahiddin), canton de Dellis, possède aussi un atelier qui fabrique des selles et des harnachements d’un prix assez élevé.
Paire d’éperons incrustés d’argent et de corail
Algérie 19e siècle
Laisser un commentaire