Le Massif de L’Aïr

4 01 2019

 

 

 

 

 

Le massif de l’Aïr, qui occupe une bonne partie du Nord de la République du Niger, est le prolongement, vers le Sud, du Hoggar. Mais en raison de sa situation méridionale, l’Aïr n’a pas le caractère purement saharien du Hoggar, de l’Adrar des Ifoughas et du Tibesti. Ainsi, du point de vue climatique, il constitue une avancée septentrionale très prononcée de la région sahélienne dans la zone désertique. Entouré à l’Est par le Ténéré et à l’Ouest par le Tamesna, ce massif forme une véritable presqu’île sahélienne de forme elliptique, dont le grand axe Nord-Sud a 400 km et le petit axe Est-Ouest 250 km. Il s’allonge du Nord au Sud entre 20° 30 et 17°.

 

 

 

Ce vaste massif (environ 80 000 km²) se présente dissymétrique. Sa partie Ouest est une pénéplaine d’altitude moyenne de 700 à 800 m, entaillée par un réseau hydrographique orienté vers l’Ouest. Sur sa partie Est, s’élève de plusieurs centaines de mères, une série de massifs dominant nettement les étendues plates du désert du Ténéré.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Massif de L’Aïr  dans Nature 1542451459-niger-arlit-410-0 

 

 

 

 

 

 

 

Ces montagnes de l’Est de l’Aïr sont disposées en deux grands ensembles.

 

-          Le premier ensemble, vaste de près de 20 000 km², comprend :

 

 

  • Le massif de Taghouji à 95 km au Nord-Est d’AGADAZ. Ce sont des monts peu élevés (900 m d’altitude moyenne), à bord peu abrupt mais à surface sommitale mouvementée.

 

 

  • Les Monts Bagzane dans le centre Sud de l’Aïr. Ils s’étendent sur 600 km². Seuls les monts Tamgak (plus au Nord) les dépassent en superficie. Ces monts situés à une centaine de kilomètres au Nord-Est d’AGASEZ, constituent un plateau de forme ovale de 40 km sur 20 km à surface somminale hérissée de collines, de pitons et surtout des cônes volcaniques atteignant 1 700 m et même 1 900 m (exemple : le Mont Tchoulélé au Sud, le Taress Ziggerit au centre et le Taress Indoukal au Nord). La surface sommitale présente aussi des hauts bassins alluviaux à fond plat dans lesquels se sont fixés des villages. Le haut plateau des Bagzane est également caractéristique par ses vallées encaissées, en particulier à la péréphérie Est et Nord où les parois du massif paraissent assez verticales. A l’Ouest au contraire, le plateau s’incline et par une vallée d’altitude moyenne de 900 m, les Monts Bagzane se trouvent séparés du Mont Todra (1 780 m) qui domine la localité d’Aouderas. Ce massif présente lui une forme symétrique.

 

 

 

 

 

1542451768-799px-bagzane1 dans Nature

Alentours du volcan Ziggerit sur le Bagzane

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Situés au Nord des Monts Bagzane, les Monts Agalak dominent d’environ 400 m une autre localité importante : Timia. Ils sont moins vastes que les monts Bagzane. Ils en diffèrent d’ailleurs par plusieurs aspects. Leurs points culminants sont des sommets granitiques et non des cônes volcanique comme dans les Monts Bagzane. La surface sommitale de ce massif circulaire de 15 km de diamètre est moins régulière que celle des Monts Bagzane et le relief est plus escarpé et disséqué par des vallées nombreuses et très encaissées.

 

 

Près de ce massif, se trouvent au Sud-Est, le Mont Aroyan et au Nord-Est le Mont Goundai. Au Nord et à l’Est du Mont Goundai, à environ 200 km au Nord-Est d’AGADAZ, se localise une série de massifs, plongeant pour la plupart directement dans le désert du Ténéré. Elle comprend à l’Est du Goundai, les Monts Angournakouer, les Monts Zagado, le Massif de Takolokouset et le Mont Takarit ; au Nord du Goundai : le Mont Enfoud, l’Adrar El Gharous, les Monts Taghmert et les Monts Tamgak.

 

 

-          Le second ensemble de hauts massifs de l’Aïr, plus septentrional, est très réduit en surface. Il comte parmi ses sommets les Monts de Tazorit, l’Adrar Greboun (2 000 m d’altitude) et l’Adrar Bouss.

 

  • Dans cette partie Est du Massif, le contact avec la couverture sédimentaire est festonné, difficile à suivre car les surface aplanies dans le socle se prolongent invisiblement dans les plaines sablonneuses du Ténéré. Ici la dénivellation est très forte au dessus des plaines. Aussi le réseau des Kori de l’Aïr est-il dissymétrique. Les plus importants Kori sont orientés vers les plaines de l’Ouest où ils se jettent dans d’immenses vallées qui traversent l’Azaouak et se ressemblent pour former des dallols. C’est le cas des Kori Teloua (qui passe par Agasez), Anou-Makaren, Anou Zeggeren, Egakane, Wadérer, Takriza, Tarakaft et Zeline. Les Kori de l’Est du massif se perdent après un cours très bref dans les sables du Ténéré ; exemple : le Zagado, le Tafidet et le Tchibatouene.

 

 

 

 

 

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Le mont Gréboun

 

 

 

 

 

Les kori ne coulent bien sûr que pendant la saison des pluies. Beaucoup paraissent assez verdoyants, tranchant nettement avec les surfaces rocheuses nues des montagnes ou des hauts plateaux. Ils portent en effet une végétation variée et parfois dense, surtout dans la partie Sud du massif de l’Aïr. Dans leur lit ou à sa proximité immédiate sont creusés les puits. En période d’hivernage, il suffit de piocher un peu le lit du Kori, pour rencontrer la nappe d’eau. Ces raisons expliquent la forte concentration de la population dans ces vallées.

 

 

 

 

 

Guelta près de Timia

 

 

 

 

 

 

En dehors des Kori, l’eau est trouvée dans les gueltas des gorges qui subsistent même en saison sèche et aux sources permanentes dont certaines sont sulfureuses (Tafadek, Igouloulof).

 

 

Du point de vue structure, le massif de l’Aïr est composé de schiste cristallins et de gneiss suggariens et pharusiens associés à des granites anciens syntectoniques. La série granitique jeune est intruisive tant dans le suggarien et le pharusien que dans les granites syntectoniques ou tarditectoniques. Elle est généralement postérieure au Dévonien mais antérieure au crétacé inférieur qui la recouvre. Les roches de cette série granitique jeune, forment plus de vingt-cinq massifs se présentant sous des formes variées. La mise en place de ces massifs a commencé par une phase volcanique. Dans certains cas, cette phase n’est que peu ou pas représentée, alors que dans d’autres, elle occupe la majeure partie du massif. A cette phase, fait suite la mise en place des roches plutoniques par fractures annulaires suivies de ‘’cauldron subsidence ‘’.

 

Le massif de l’Aïr est affecté par des failles nombreuses. Il serait un horst entre deux failles parallèles.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 


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